La fondation est un ouvrage de maçonnerie qui se trouve être un des éléments de l’infrastructure d’une maison. En effet, cette dernière se trouve sous le niveau du sol. Sa fonction principale est de supporter les charges issues de la construction et de les transmettre ensuite au sol porteur. Le type de fondation à réaliser est en fonction des propriétés de la construction et du sol. Pour une petite ou moyenne construction, on opte souvent pour une fondation à semelles isolées ou des filantes,
Une semelle isolée
Une semelle est dite isolée en raison du fait qu’il existe une certaine distance qui la sépare des autres. En réalité, pour transmettre au sol le poids de l’ensemble de la construction provenant des poteaux, elles sont placées directement sous ces dernières. Toutefois, il faut savoir que le dimensionnement et l’armature d’une semelle isolée ou filante, est minutieusement étudié afin qu’elle résiste parfaitement à la réaction du terrain. Pour réaliser une semelle isolée, un professionnel tel que ce maçon qui se trouve dans le 95 suit successivement les étapes suivantes :
D’abord, pour que la fondation s’appuie sur un sol porteur, il réalise une fouille. Notons que la longueur et la largeur de cette dernière doivent être supérieures à celles de la semelle à réaliser. Il coule ensuite un béton de propreté sur le fond de cette fouille pour accueillir la semelle. Puis, il trace avec précision la semelle et le poteau sur la surface du béton. Quant au niveau d’arase de ces dernières, il les repère sur des piquets. Après ces délimitations, le maçon met en place l’armature qui va permettre d’augmenter la résistance de la semelle. Quant à l’armature des poteaux, il les place après coffrage des côtés de la semelle. Pour finir, avant de procéder au coulage, il procède à l’humidification du coffrage et du béton de propreté. Notons toutefois que, pour une fondation à semelles isolées, il aura aussi à ajouter des poteaux de soubassement et une longrine, les deux en béton armé.
Une semelle filante
Une semelle filante est une fondation que le maçon construit sous les murs porteurs. À l’opposé des poteaux pour une semelle isolée, le poids de la construction est réparti dans les murs porteurs. Pour pouvoir résister aux effets du poids émanant de ces murs tout en les répartissant, il faut que les semelles soient plus larges que les murs. De plus, à la différence d’une semelle isolée qui n’est réalisable qu’avec du béton armé, une filante offre plus de possibilités. En effet, en plus du béton armé, on peut aussi utiliser d’autres matériaux. Le maçon peut aussi réaliser une semelle filante en pierre maçonnée, en béton cyclopéen ou non armé. Toutefois, il faut savoir que le béton armé reste le plus employé. Pour réaliser une semelle avec ce matériau, l’artisan maçon procède de la manière suivante :
D’abord, comme pour une isolée, il réalise une fouille et met en place un béton de propreté. Notons toutefois que, habituellement, pour les constructions courantes, la hauteur d’une semelle filante est comprise en 20 et 35 cm, et la largeur de 40 à 50 cm. Quant à la profondeur, le bon sol se trouve généralement entre 60 à 80 cm. De plus, la fouille doit être égale aux dimensions de la semelle pour éviter la nécessité d’un système de coffrage. L’artisan positionne ensuite minutieusement les armatures dans la fouille, sur le béton de propreté. Le type d’armature à réaliser est en fonction de l’homogénéité du sol. Pour un sol homogène, l’armature sera juste composée d’une nappe d’aciers filants et d’épingles. Dans le cas contraire, deux nappes d’aciers de haut en bas, des cadres et des épingles seront nécessaires. Finalement, pour obtenir la semelle, le maçon coule et arase méthodiquement le béton jusqu’au niveau prévu.